Chapelet

Si le mois de mai est le mois de Marie, octobre est celui de la prière du Rosaire. Mais tous les jours de l’année sont finalement le bon jour pour prier le chapelet, cette prière humble et pauvre offerte au Seigneur. Découvrez la prière du chapelet à la paroisse du Sacré-Cœur du lundi au vendredi à 17h30.

Le rosaire est la prière de mon cœur. Pape François

Le chapelet souffre d’une image de prière répétitive, alors qu’il est sans doute la prière populaire la plus usitée dans le monde catholique.
Demandée par la Vierge Marie elle-même lors de ses apparitions, la prière du Rosaire est la prière des humbles.

Réciter le chapelet, cela signifie apprendre à regarder Jésus avec les yeux de sa mère. (…) C’est une prière toute simple qui s’écoule au rythme de la vie humaine. Saint Jean-Paul II

  • Du lundi au vendredi à 17h30 prière du chapelet à l’oratoire de l’église du Sacré-Cœur
  • Le jeudi à 18h00 dans l’église Notre-Dame de Bellecombe de Bellecombe

Les origines du rosaire

Le mot « rosaire » signifie « couronne de roses ». Il vient de l’usage au Moyen Age de couronner de roses les statuts de la vierge, chaque rose symbolisant une prière.

L’origine du Rosaire remonte au XIe – XIIe siècle. Dans les monastères le religieux, qui ne comprenaient pas le latin, récitaient 150 « Ave Maria » à la place des 150 psaumes de l’office liturgique. On appelait cette prière le psautier de la vierge Marie.

Un dominicain, Alain de la Roche, fonde en 1470 la Confrérie du psautier de la vierge Marie et il attribue à St Dominique l’origine de la dévotion du rosaire. Les dominicains répandent le rosaire. On conjugue la récitation des dizaines d’Ave Maria avec la contemplation des mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie du Christ. Le rosaire est devenu une pratique commune après le concile de Trente (1545 – 1563). C’est à la prière des confréries que le pape saint Pie V attribua la victoire de Lépante sur les Turcs en 1571.

Après un déclin, il y eut un renouveau de la prière du rosaire au XIXe siècle. En 1828, Pauline Jaricot fonde l’Association du rosaire vivant. En 1858 à Lourdes, la vierge se montre à Bernadette avec un chapelet. Le pape Léon XIII consacre de nombreuses encycliques au rosaire, spécialement en 1883-1891. En 1917 à Fatima, Marie se montre en disant « Je suis Notre Dame du Rosaire ».

Le pape Jean Paul II, en 2002, a ajouté aux mystères joyeux, douloureux et glorieux (qui avaient été fixés par le pape St Pie V en 1569) les mystères lumineux. L’initiative du pape recentre la prière du rosaire sur le Christ, car ces mystères n’ont pas tous été vécus directement par Marie, et nous invite à contempler Jésus-Christ Lumière du monde.

Le Rosaire est l’hommage le plus agréable que l’on puisse offrir à la Mère de Dieu. Saint Alphonse de Liguori

Comment dire le Rosaire ?

Commencer par faire le Signe de Croix : Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. AMEN.
Réciter le Je crois en Dieu (Credo) (correspond à la croix du chapelet)
Dire un Notre Père (Pater)
Dire trois Je vous salue Marie (Ave)
Dire un Gloire au Père (Gloria)
Ensuite réciter un « Notre Père » suivi de dix « Je vous salue Marie » et d’un « Gloire au Père » en méditant sur un mystère de la vie du Christ.

A chaque dizaine de « Je vous salue Marie », on médite une série de mystères différents :

  • le lundi et le samedi : mystères joyeux
  • le mardi et le vendredi : mystères douloureux
  • le mercredi et le dimanche : mystères glorieux
  • le jeudi : mystères lumineux

Les 20 Mystères du Rosaire et leurs fruits

  • Les Mystères Joyeux : l’incarnation divine et la vie cachée du Christ

1. L’Annonciation (Lc 1.26-38 ; Mt 1.18-25)
L’Ange Gabriel porte l’annonce à Marie que l’Esprit-Saint viendra sur elle et que l’Être Saint qui naîtra d’elle sera appelé Fils de Dieu. Marie accepte avec foi et humilité.
Fruit du mystère : Accepter humblement la volonté de Dieu ; l’humilité.
2. La Visitation (Lc 1.39-56)
Marie visite sa cousine Élisabeth qui va devenir la mère de Saint Jean-Baptiste. Elle rend service à Élisabeth pendant trois mois.
Fruit du mystère : Servir et aimer son prochain : charité envers son prochain)
3. La Nativité (Lc 2.1-20 ; Mt 2.1-12)
Jésus-Christ naît dans une étable. Sa mère l’installe dans la crèche. Les bergers et les Mages le visitent.
Fruit du mystère : Le détachement des biens de ce monde, être joyeux dans la pauvreté évangélique.
4. La Présentation de Jésus au Temple (Lc 2.21-40)
Marie et Joseph vont au Temple de Jérusalem, présenter l’Enfant-Jésus à son Père du Ciel
Fruit du mystère : L’obéissance ; la pureté du corps, du cœur et de l’esprit
5. Le recouvrement de Jésus au Temple (Lc 2.41-52)
Marie et Joseph recherchent pendant trois jours l’Enfant-Jésus qu’ils ont perdu et le retrouvent au Temple.
Fruit du mystère : La recherche de Jésus ; paix dans la famille réunie autour de Jésus ; silence ; Sagesse

  • Les Mystères Lumineux : La vie publique de Jésus

1. Le Baptême au Jourdain (Mt 3.1-17 ; Mc 1.1-11 ; Lc 3.1-22)
Jésus descend dans les eaux du Jourdain. Les cieux s’ouvrent. La voix du Père le proclame son Fils bien-aimé. L’Esprit descend sur Lui pour l’investir de la mission qui l’attend.
Fruit du mystère : L’adoration de la Sainte Trinité ; notre salut dans le Christ-Jésus ; solidarité du Christ avec l’humanité pécheresse
2. Les Noces de Cana (Jn 2.1-12)
Sur demande de sa mère, Jésus change l’eau en vin. Ceci est son premier signe.
Fruit du mystère : Manifestation de l’identité de Jésus, le recours à la puissance médiatrice de Marie
3. L’Annonce du Royaume de Dieu et l’invitation à la conversion (Mt 4.12-17. 5,6 et 7 ; Mc 1.14-15 ; Lc 4.14-15, 6.20-49)
Jésus en guérissant un paralytique, inaugure sa prédication et nous annonce l’avènement de son Royaume.
Fruit du mystère : Le zèle dans l’apostolat ; l’invitation à la conversion pour accueillir le Royaume de Dieu ; la vocation universelle à la sainteté ; l’esprit missionnaire
4. La Transfiguration (Mt 16.28, 17.1-13 ; Mc 9.1-8 ; Lc 9.27-36 ; 2 P 1.16-18)
Sur le Mont Thabor, la gloire de la divinité du Fils est manifestée, pendant quelques instants, à trois Apôtres. Dieu demande d’écouter son Fils bien aimé
Fruit du mystère : La divinité du Christ, seul sauveur ; invitation à entrer dans la lumière de la Vérité ; l’esprit de prière et le goût de contemplation de sa gloire
5. L’Institution de l’Eucharistie (Mt 26.26-29 ; Mc 14.22-25 ; Lc 22.14-20 ; 1 Co 11.23-25)
Le Christ se fait nourriture en son Corps et en son Sang sous le signe du pain et du vin. Il nous témoigne son amour infini.
Fruit du mystère : Invitation à devenir de plus en plus membre du Corps du Christ et de son Église ; une plus grande dévotion à l’Eucharistie

  • Mystères Douloureux : les souffrances de la passion

1. L’Agonie (Mt 26.36-56 ; Mc 14.32-52 ; Lc 22.39-53 ; Jn 18.1-11)
Jésus prie au Jardin des Oliviers. La pensée de nos péchés et les souffrances qui l’attendent font transpirer le sang de sa peau.
Fruit du mystère : La contrition de nos péchés, la prière comme protection contre la tentation
2. La Flagellation (Mt 27.20-26 ; Mc 15.11-15 ; Jn 19.1)
Jésus est mis à nu, attaché à la colonne et flagellé. Son corps est ensanglanté et couvert de plaies.
Fruit du mystère : Le combat contre les passions mauvaises, mortification du corps
3. Le Couronnement d’épines (Mt 27.27-31 ; Mc 15.16-20 ; Jn 19.2-11)
Une couronne d’épines est enfoncée dans la tête de Jésus. On se moque de lui.
Fruit du mystère : Accepter les humiliations en silence ; la lutte contre l’orgueil et l’égoïsme ; la mortification de l’Esprit et du Cœur
4. Le Portement de la croix (Mt 27.31-33 ; Mc 15.20-22 ; Lc 23.26-32 ; Jn 19.16-17)
Jésus porte sa lourde croix jusqu’au Calvaire. Marie accompagne son Fils sur la voie douloureuse.
Fruit du mystère : Être patient et persévérant dans les épreuves et les offrir en union avec le Christ
5. La Crucifixion Mt 27.34-56 ; Mc 15.23-41 ; Lc 23.33-49 ; Jn 19.18-37)
Cloué à la croix, Jésus expire en présence de sa Mère, après trois heures d’agonie.
Fruit du mystère : Aimer Jésus Christ, mort par amour pour nous ; salut des hommes ; soulagement des âmes dans le purgatoire.

  • Mystères Glorieux : le triomphe de la Résurrection

1. La Résurrection (Mt 28.1-20 ; Mc 16.1-18 ; Lc 24.1-43 ; Jn 20.1-29)
Victorieux de la mort, Jésus sort du tombeau, glorieux et immortel, au matin de Pâques. Il nous ouvre les portes du ciel.
Fruit du mystère : Croire en Jésus ressuscité ; la vie nouvelle dans la foi ; amour pour Jésus
2. L’Ascension (Mc 16.19-20 ; Lc 24.44-53 ; Ac 1.3-11)
Quarante jours après sa Résurrection, Jésus monte au ciel, en présence de sa mère, de ses Apôtres, de ses disciples.
Fruit du mystère : Attendre le retour du Christ glorieux, désir et espérance du Ciel
3. La Pentecôte (Ac 2.1-41)
Dix jours après l’Ascension, l’Esprit-Saint descend, sous forme de langues de feu, sur Marie et les Apôtres.
Fruit du mystère : Être docile à l’Esprit-Saint ; la vertu de la charité ; la mission évangélisatrice de l’Église
4. L’Assomption (2 R 2.11 ; Tradition ; LG 59)
Les apôtres découvrent le tombeau de Marie vide. L’Église réalise que ce corps virginal qui a porté le Christ ne pouvait connaître la corruption du tombeau.
Fruit du mystère : Rester fidèle à Jésus et la grâce de la bonne mort
5. Le Couronnement de Marie dans le ciel (Ap 12.1 ; Tradition ; LG 59 et 68)
Jésus couronne sa Mère ; la Trinité accueille Marie.
Fruit du mystère : La confiance totale dans la Sainte Vierge, notre mère ; prière pour son Plan ; dévotion à Marie ; la communion des Saints