« Nous avons commencé une nouvelle année et je souhaite qu’elle soit pour tous sereine et fructueuse. Je la confie à la protection céleste de la Vierge. Par son “oui” à l’Ange, le jour de l’Annonciation, la Vierge a conçu dans son sein, par l’œuvre de l’Esprit Saint, le Verbe éternel, et lui a donné le jour dans la nuit de Noël. A Bethléem, Jésus est né de Marie : le Fils de Dieu s’est fait homme pour notre salut et la Vierge est devenue la vraie Mère de Dieu. Ce don immense que Marie a reçu n’est pas réservé qu’à Elle, mais il nous est destiné à tous. (cf. prière du début de la messe du 1er janvier). »
C’étaient les mots de Benoit XVI le 1er janvier 2008. Alors qu’il vient de s’éteindre et que des milliers de fidèles vont se recueillir sur sa dépouille, nous pouvons le citer pour entrer dans cette nouvelle année. Comme chaque année nous commençons en suivant les mages et en reconnaissant Jésus comme le Dieu qui nous sauve. Citons encore le pape émérite et défunt :
« En entrant dans la maison (sur laquelle l’étoile s’était arrêtée), ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui (Mt 2, 11). Le cheminement extérieur de ces hommes était achevé. Ils étaient parvenus à leur but. Mais, à ce point, commence pour eux un nouveau cheminement, un pèlerinage intérieur qui change toute leur vie, parce qu’ils avaient sûrement imaginé ce Roi nouveau-né d’une manière différente. […]
Les Mages venant d’Orient sont seulement les premiers d’un long cortège d’hommes et de femmes qui, dans leur vie, ont constamment cherché du regard l’étoile de Dieu, qui ont cherché le Dieu qui est proche de nous, les êtres humains, et qui nous indique la route. C’est le grand cortège des saints – connus ou inconnus -, par lesquels le Seigneur, tout au long de l’histoire, a ouvert devant nous l’Evangile et en a fait défiler les pages ; c’est la même chose qu’il est en train de faire maintenant. […] Dans les vicissitudes de l’histoire, ce sont eux, les saints, qui ont été les véritables réformateurs qui, bien souvent, ont fait sortir l’histoire des vallées obscures dans lesquelles elle court toujours le risque de s’enfoncer à nouveau ; ils l’ont illuminée chaque fois que cela était nécessaire. […] » (homélie de la veillée du 20 août, JMJ de Cologne)
Comme il nous est bon d’entendre cette espérance et ce rappel : le Christ est la lumière du monde, ce sont les saints qui portent cette lumière pour chaque époque. Ajoutons alors à ces vœux quelques mots du Pape François, avec toute l’Eglise redécouvrons l’espérance chrétienne :
« Chers frères et sœurs, les difficultés de notre époque sont nombreuses, mais l’espérance est plus forte car “un enfant nous est né” (Is 9, 5). Il est la Parole de Dieu, et il s’est fait nourrisson capable seulement de crier, ayant besoin de tout. Il a voulu apprendre à parler, comme tout enfant, pour que nous apprenions à écouter Dieu, notre Père, à nous écouter les uns les autres et à dialoguer en tant que frères et sœurs. O Christ, né pour nous, apprends-nous à marcher avec toi sur les chemins de la paix » (bénédiction Urbi et orbi de Noël).
Heureuse et sainte année 2023, pleine d’espérance.